mardi 4 août 2015

Gabrielle GUINIER peintures, Mireille GROSSE écrits


Extraits du recueil de poésie 


 "Du celé au manifesté, un souffle..."



Naviguer droit sur des flots courbes.
Le vent sèche les voiles,
conduit le marin en eaux profondes,
là où le vert se joint au bleu
pour unir des contraires,
réunir des filaments épars,
tisser une ancre qui ne périt pas,
amarrer  l’homme dans la tempête
et le laisser debout au beau milieu des éléments,
le cœur mouillé de lassitude
et de reconnaissance pour la route tracée,
suivie sans qu’il y prenne garde,
 son bon vouloir étant en berne......




Privé de ses yeux, elle danse,
de ses pieds monte une lave,
petit filet qui devient dense,
bouscule tout sur son passage.

Les ténèbres reculent,
leur passage appelle la couleur,
des corps, enfin, se meuvent,
visages libérés de la peur......




Un détroit très étroit,
des colonnes brisées
pour bien le traverser.

Une fracture à peine visible,
déjà la chair regagne de la vie,
une lumière crue se diffracte
par des travées encore encombrées.
Elle donne place au possible, au meilleur,
se laisse conduire par la fraîcheur
d’une eau de source ignorée,
trou noir dans la montagne
disant son origine mais sans la dévoiler.....  

  

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